Une solution
co-construite

La nécessité d'un consensus

Pour comprendre la portée et l’importance d’un tel projet, il faut connaître le contexte de ses débuts difficiles : les enjeux, les opposants, les défenseurs, les batailles, les rebondissements… De longues années ont été nécessaires avant que naisse, dans l’esprit de tous, le terreau fertile de la concertation autour des enjeux essentiels du retour du saumon, de la production d’énergie renouvelable, de la restauration de la biodiversité et des milieux aquatiques.

Jusqu’au début des années 2000, le conflit long de plus de 20 ans autour de la destruction du barrage de Poutès a divisé et ancré chacune des partis dans une situation d’impasse. C’est ce blocage total qui servit de prise de conscience générale et a mené à la nécessité d’un compromis. Pourtant, trouver un terrain de collaboration n’était pas chose facile.

L’enjeu était que chacun soit capable de faire un pas vers l’autre, pour comprendre ses attentes et ses enjeux. Il a fallu que les associations de défense de l’environnement acceptent le maintien d’un aménagement et qu’EDF ainsi que les élus acceptent une baisse de production d’électricité et la modification du barrage de Poutès.

De par son fonctionnement technique et son élaboration partenariale, le nouveau Poutès est d’ores et déjà un projet industriel phare, qui concrétise les valeurs de la Convention pour une hydroélectricité durable signée en juin 2010 par toutes les parties prenantes et dans l’esprit du Grenelle de l’Environnement.

Grâce à l’intelligence collective, les enjeux de chacun sont respectés. 

UNE SOLUTION CONCERTÉE ET CO-CONSTRUITE

Le nouveau Poutès est le fruit de l’intelligence collective et de la prise en compte de l’ensemble des enjeux des différentes parties prenantes et du territoire. Ce projet, sans équivalent dans le monde, concilie les enjeux du développement économique et de préservation des milieux aquatiques.

Le nouveau Poutès bénéficiera au territoire, au milieu aquatique, à la biodiversité et renouvelle la vision d’une hydroélectricité durable. Le projet est à la fois le fruit d’un conflit long, difficile, mais aussi la démonstration qu’il est possible de bâtir des compromis optimaux au carrefour des enjeux de la biodiversité et de l’énergie. Cette démarche de mise en œuvre et le choix de solutions techniques innovantes font du nouveau Poutès une première mondiale.

Son développement est maintenant guidé par une volonté de construction partenariale et concertée entre tous les acteurs, à toutes les étapes : élaboration des choix techniques, valorisation territoriale, communication sur le projet… Cette approche innovante en fera une référence de projet industriel ambitieux et partagé.

UN PROJET PARTENARIAL,
FRUIT DE L’INTELLIGENCE COLLECTIVE

Cette volonté s’illustre notamment par la mise en place d’un comité de pilotage formant une gouvernance moderne et innovante. Le comité de pilotage, sous l’égide du Préfet de la Haute-Loire,  regroupe l’ensemble des parties prenantes du projet : élus, association de protection de l’environnement et services d’État. Pour éviter les écueils du passé, des échanges réguliers sur l’avancement du projet sont organisés. Le comité de pilotage étudie et valide ainsi chaque grande étape du projet.

De même, un comité piscicole constitué d’experts de l’ONEMA et d’EDF appuie le projet au quotidien. Il a été mis en place afin de valider les solutions techniques permettant d’atteindre une totale transparence piscicole sur le nouveau Poutès.

Le cadre partenarial et co-construit s’exprime également au travers d’un groupe de travail communication qui associe : EDF, SOS Loire-Vivante, WWF, le SMAT du Haut-Allier, l’association de préfiguration du PNR des sources et gorges du Haut-Allier, l’AMF 43 et le CNSS. Chaque support de communication, dont ce site, est ainsi co-rédigé, validé et signé de manière conjointe. Afin que chacun puisse valoriser sa participation à ce projet exemplaire.

L’approche partenariale de ce projet peut encore se traduire par de nombreux autres exemples : programme de recherches scientifiques avec de nombreux acteurs d’horizons différents, groupe de réflexion afin de créer des synergies territoriales… Le nouveau Poutès s’appuie ainsi sur les différentes compétences de ses partenaires pour faire de ce projet ambitieux, une réussite sur tous les plans.

UNE VICTOIRE POUR L’HYDROÉLECTRICITÉ DURABLE

Ce projet exemplaire qui a su concilier l’ensemble des attentes de la société se veut une illustration concrète de l’hydroélectricité durable.

Le nouveau Poutès est une véritable première mondiale de part ses innovations techniques, son mode de développement partenarial et sa gouvernance partagée. Grâce à ce projet, une grande partie de la production d’énergie renouvelable de l’aménagement actuel  est conservée, tout en tout en réduisant l’impact sur l’environnement. En effet, le nouveau Poutès aura une production d’électricité correspondant à 85 % de la production actuelle.

Cette production importante, plus grosse production d’électricité du département de Haute-Loire, permet d’alimenter une ville de la taille de Puy en Velay (préfecture de Haute-Loire). Grâce au nouveau Poutès, le réseau électrique français conserve une source de production d’énergie renouvelable non négligeable.

La grande victoire collective de ce projet est d’avoir su concilier protection de l’environnement, économie et production d’énergie renouvelable autour d’un projet industriel innovant et exemplaire.  Le nouveau Poutès est ainsi un projet au cœur même de la définition de développement durable, reliant l’homme et son environnement.  

L’ÉNERGIE HYDRAULIQUE : 1ÈRE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

EDF produit près de 10 % de son électricité en moyenne à partir de l’énergie hydraulique. Associée aux autres moyens de production du mix énergétique, elle contribue de manière essentielle à la sécurité d’approvisionnement du pays et, plus largement, de la zone européenne.

L’énergie hydraulique est primordiale, car elle permet de répondre instantanément aux besoins du réseau électrique. Cette souplesse en fait l’une des seules énergies capables de répondre aux pics de consommation. Le coût de production de l’hydraulique en fait l’énergie renouvelable la plus compétitive et permet de produire l’électricité en période de consommation « normale » comme en période de forte consommation.

De plus, l’énergie hydraulique n’émet pas de gaz à effet de serre (CO2) et participe à l’atteinte des objectifs environnementaux pris par la France et l’Union européenne dans le cadre du protocole de Kyoto et du « paquet changement climatique » issu du Sommet des Nations Unies de Poznan.